Julia Boutboul, Cofondatrice de Soi

  • Marion Letorey
  • 9 mars 2023
  • 3 min read

Produire avec responsabilité, c’est avec cette objectif en tête que Julia et sa soeur ont pensé leur marque de vêtements féminins et colorés, Soi.  Parlez-nous de vous et de ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’entrepreneuriat ! J’ai cofondé Soi Paris avec ma sœur, une marque de prêt à porter féminin spécialisée dans les imprimés que je dessine. Après l’obtention de mon diplôme en arts graphiques et quelques années en tant que directrice artistique en agence de communication, c’est l’envie de créer librement, d’inventer mes règles du jeu qui m’ont poussé à entreprendre. Vous avez lancé Soi Paris, comment l’entreprise contribue-t-elle sur les différents volets de l’impact – environnemental et social ? Depuis le premier jour nous misons sur une production responsable. 100% de nos ateliers de fabrication sont certifiés, nous utilisons des matières d’origine naturelle et certifiées Oeko Tex, nos packagings sont recyclés et recyclables, nous conduisons plusieurs projets d’upcycling pour minimiser nos déchets. Nous avons été évalué “Marque transparente” sur Clearfashion. En effet, nous publions la traçabilité complète sur chacun de nos vêtements. A l’occasion de la journée de la femme, nous nous sommes engagées à reverser 10% de nos ventes à l’association Joséphine qui aide les femmes les plus vulnérables à retrouver confiance en elles. Au sein de notre entreprise nos démarches pour le bien-être social et environnemental sont nombreuses : mise en place de télétravail, mise à disposition de machine à café à grain et de tupperwares, cours de yoga hebdomadaires… L’hiver dernier toute l’équipe a participé à une action bénévole pour une association. Comment votre entreprise mesure-t-elle son impact sur l’environnement et quels sont vos objectifs de développement durable pour cette année ? Nous effectuons l’analyse de cycle de vie de chacun de nos produits et venons d’effectuer le bilan carbone de l’entreprise. Cela nous permet, entre autres, de mesurer et prioriser ce qui peut être amélioré. Parmi nos objectifs pour cette année, l’obtention de la certification B Corp. Quels défis avez-vous rencontrés en tant qu’entrepreneur et comment les avez-vous surmontés ? Soi est un projet que nous avons rêvé à deux, entre sœurs. Un de nos plus beaux challenges a été de constituer une équipe pour nous accompagner dans notre croissance et participer à la construction de Soi. Une équipe grandissante implique de nombreux process à mettre en place. Un conseil à donner aux femmes qui souhaitent lancer leur entreprise ? Entreprendre avec passion et croire en “Soi” 😉 Découvrez le label Startup Engagée pour valoriser vos engagements et l’impact positif de votre entreprise. En savoir plus

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Constance Nevoret, CEO LittleBig Connection

  • Marion Letorey
  • 9 mars 2023
  • 4 min read

La maîtrise et la mesure d’impact sont au coeur de la stratégie de Little Big Connection mené par Constance Nevoret, une CEO engagée. Parlez-nous de vous et de ce qui vous a amené à diriger LittleBig Connection ? J’ai passé 10 des 11 dernières années à l’étranger et notamment 8 ans au Canada pour lancer les activités de Mantu. Cela a été une aventure aussi incroyable que pleine de challenges et finalement une superbe opportunité de grandir en même temps que les opérations. Presque comme une suite logique, on m’a confié la direction de LittleBig Connection avec une ambition d’expansion similaire : passer de startup française à scaleup internationale. Défi passionnant que je relève depuis 3 ans. Comment l’entreprise contribue-t-elle sur les différents volets de l’impact – environnemental et social ? Nous contribuons à deux niveaux : Au niveau interne car nous avons créé des postes dédiés à ces questions (Chief Impact Officer et Sustainability director) avec des task forces associées pour intégrer pleinement l’impact positif au sein de notre projet d’entreprise. Grâce à notre nouvelle offre baptisée Connect for Good, nous mettons en relation les grandes entreprises avec des expertises externes liées à la transition solidaire et durable. Également, via notre plateforme nous permettons à nos clients de faire des choix de prestataires en fonction de critères de durabilité et d’inclusion. Comment l’entreprise mesure-t-elle son impact et quels sont vos objectifs de performance en matière de développement durable pour cette année ? Nous mesurons bien sûr notre impact au travers de divers KPIs, rapports et certifications (Ecovadis,…) Nos principaux objectifs cette année sont : sur le volet de l’environnement : -18% d’émissions en 2023 par rapport à 2019 sur le volet social et inclusion : évolution de notre plateforme afin de promouvoir des fournisseurs proposant des profils en situation de Handicap et/ou attestant de certifications, labels ou normes en matière de développement durable sur le volet économique : formation de 100% de notre équipe commerciale sur le sujet de la transformation durable pour accompagner au mieux nos clients sur le volet engagement des collaborateurs : nous visons 100% de participation à, au moins, un atelier (Fresque du Climat ou autre…) et un minimum de 20% d’entre eux ont mis en place une initiative à impact positif. Quels défis avez-vous rencontrés en tant que femme dirigeante et comment les avez-vous surmontés ? Au démarrage, et ça m’arrive encore à l’heure actuelle, il n’était pas rare que je me retrouve dans des cercles uniquement composés d’hommes dirigeants d’une cinquantaine d’années. Le sentiment d’appartenance est donc compliqué à développer. J’ai le souvenir de faire partie d’un jury à 95% masculin à départager des projets également portés par des hommes. C’est à ce moment que j’ai eu un déclic et que je me suis forgé l’ambition de donner envie à d’autres femmes d’y aller, de se lancer et de s’affirmer. Avec le recul, je considère qu’être une femme dans un poste de direction amène une conception et une vision différente en entreprise, et je ne le vois donc plus aujourd’hui comme un inconvénient, au contraire ! Un conseil à donner aux femmes qui souhaitent lancer leur entreprise ? Quand on m’a proposé d’être CEO, mon premier instinct a été de me dire: “ce n’est pas pour moi, je ne suis pas un homme de 50 ans”. Je ne me conformais pas au stéréotype du CEO, ou à l’image que j’en avais. Ce biais cognitif, on est beaucoup à l’avoir et il faut justement le surmonter, oser postuler et avoir confiance en soi et en ses compétences. Je suis malgré tout consciente que j’ai eu de la chance d’avoir des sponsors incroyables, car beaucoup de femmes n’ont aujourd’hui pas l’opportunité d’être sollicitées sur ce type de poste. Découvrez le label Startup Engagée pour valoriser vos engagements et l’impact positif de votre entreprise. En savoir plus

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Amandine Cassi, Fondatrice de BLISS’in

  • Marion Letorey
  • 7 mars 2023
  • 5 min read

L’impact positif du changement d’orientation professionnelle d’Amandine est au service de l’expérience en entreprise. Avec son concept de séminaires “au bleu”, c’est un idéal de bien-être et d’empathie pour le vivant que promeut BLISS’in. Parlez-nous de vous et de ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’entrepreneuriat ! Après « une vie » de salariat – dont 7 années passionnantes dans l’évènementiel B2B – il y a un peu plus d’un an, j’ai décidé de me lancer dans un projet entrepreneurial. J’ai saisi l’opportunité d’un PSE pour mettre mon expérience et mon énergie au service d’un projet réconciliant mes ambitions personnelles et professionnelles. Un projet permettant de développer les compétences et qualités nécessaires pour s’engager pleinement dans des modes de vie et de travail plus durables. Avec BLISS’in, je veux réinsuffler joie, engagement et impact dans l’expérience travail. Je veux aider les collaborateurs à gérer leur stress, stimuler leur créativité, réinventer la notion de productivité, développer leur impact en organisant des off-sites – séjours d’équipe en immersion dans des espaces bleus. Pourquoi les espaces bleus ? Au-delà de mon intuition et de la joie que je ressens quand je suis sur une planche ou en plongée, une centaine de recherches internationales démontrent que vivre et travailler près de ces espaces naturels (eaux douces et salées, rivières, lacs, littoraux et bords de mers) impacte positivement notre santé et notre bien-être, et stimule notre empathie à l’égard du Vivant. Vous avez lancé BLISS’in, comment l’entreprise contribue-t-elle sur les différents volets de l’impact – environnemental et social ? La mission de BLISS’in est de créer des expériences de travail et de collaboration en connexion avec l’eau, permettant aux entreprises de favoriser l’épanouissement de leurs collaborateurs ; de développer les compétences et qualités nécessaires pour s’engager pleinement dans la transition socio-écologique ; et d’accroître leur impact positif. J’identifie trois axes d’impact : Impact positif pour les individus – la connexion à l’eau agit positivement sur les émotions et les humeurs, l’estime de soi, et la santé globale. Impact positif pour les entreprises – la connexion à l’eau stimule la créativité, l’attention, la mémoire, et favorise la prise de décision et la capacité à collaborer. Impact positif pour la planète – la connexion à l’eau stimule notre empathie à l’égard du vivant, et permet de développer un “état d’esprit marin” plus agile, et d’œuvrer à un monde plus durable. Comment votre entreprise mesure-t-elle son impact sur l’environnement et quels sont vos objectifs de développement durable pour cette année ? BLISS’in est tout au début de son activité – avec deux pilotes en cours d’organisation. Je souhaite très rapidement mettre en place des indicateurs et des mesures de notre impact car je sais qu’il est crucial de le faire dès le début, et de le faire bien, i.e. des actes plus que des paroles. En attendant notre feuille de route est la suivante : Promouvoir des modes de vie, de consommation et de travail vertueux pour le bien-être physique, mental et social, et pour la planète. Créer des écosystèmes locaux avec des partenaires engagés dans une démarche à impact positif, et respectueux du vivant. Encourager et récompenser les déplacements en mobilité douce pour accéder aux expériences créées par la société. Sensibiliser le plus grand nombre sur les enjeux locaux et globaux autour de la gestion de l’eau et de la protection des océans, fleuves et rivières. Mesurer, réduire nos émissions de CO2, et mettre en place des mesures permettant d’en compenser une partie. Quels défis avez-vous rencontrés en tant qu’entrepreneur et comment les avez-vous surmontés ? Le premier des défis a été de trouver l’alignement entre mon projet professionnel et mon projet de vie, et d’accepter et embrasser les très nombreux hauts, bas, virages, et les fameux « pivots » qui se sont présentés à moi. Avant de quitter mon entreprise, j’ai travaillé pendant près d’un an sur un projet de lieu de vie, lieu hybride mêlant coliving, coworking et programmation évènementielle pour créer la rencontre de différents publics autour d’un sujet qui me tenait à cœur, la mer. Il y a un an mon projet était donc très différent de ce que BLISS’in est aujourd’hui. Ce qui m’a permis d’avancer a été de multiplier les rencontres, de parler de mon projet. D’en parler, beaucoup ! D’écouter les feedbacks, les questions, les objections. Et surtout d’écouter mon intuition : qu’est-ce qui sonne « juste » pour moi ? NB : Amandine a également suivi le programme Earthship Sisters, elle en parle. Un conseil à donner aux femmes qui souhaitent lancer leur entreprise ? Ce sera le conseil qu’on m’a donné et qui a été celui qui a tout changé : “Soyez certaine de prendre du plaisir et de ressentir de la joie dans ce que vous entreprenez !” C’est ce qui permet de faire les bons choix, de créer les bonnes rencontres et de rester déterminée face aux défis qui se présenteront sur le chemin entrepreneurial. Découvrez le label Startup Engagée pour valoriser vos engagements et l’impact positif de votre entreprise. En savoir plus

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Marion Nerguisian, Fondatrice d’Atelier Gasparine & MaSla

  • Marion Letorey
  • 7 mars 2023
  • 4 min read

Produire de manière responsable, c’est le défi que s’est lancé Marion Nerguisan en fondant ses deux marques de mode indépendantes. Pour elle l’émancipation de la femme passe par une indépendance financière et professionnelle. Pour démontrer le respect de ses valeurs et ses engagements, c’est désormais la mesure qui compte. Parlez-nous de vous et de ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’entrepreneuriat ! Je suis Marion Nerguisian. Après un parcours étudiant assez classique, école de commerce puis conseil, j’ai finalement cofondé ma première marque Atelier Gasparine il y a 7 ans. Nous créons des robes de mariée sur-mesure. À la naissance de mon premier fils, j’ai eu beaucoup de temps pour réfléchir pendant mon congé maternité et ma passion enfouie pour la mode a ressurgi. J’ai donc d’abord repris des études puis je me suis rapidement lancée quand j’ai réalisé que je n’étais pas faite pour l’entreprise classique et la hiérarchie. Je suis quelqu’un de très indépendant, têtue et très volontaire. Ce n’est pas toujours compatible avec le salariat. Vous avez lancé Atelier Gasparine et Atelier MaSla, comment vos entreprises contribuent-t-elles sur les différents volets de l’impact – environnemental et social ? Le secteur de la mode est une catastrophe environnementale. À ma toute petite échelle j’essaie de participer en utilisant les matières les plus responsables possibles. Aussi, je fabrique en petite quantité voir à la demande pour mieux maîtriser mon impact. Par ailleurs, dans mon atelier parisien j’ai souhaité embaucher des personnes qui ont malheureusement toujours travaillé dans des conditions déplorables, à la limite de la légalité et leur proposer un emploi et des conditions de travail décentes. Aujourd’hui ils sont tous salariés, avec une mutuelle, leurs transports payés, des horaires légales, etc. Cela peut sembler évident mais ça ne l’est pas forcément dans le milieu de la confection à Paris. Comment mesurez-vous leur impact sur l’environnement et quels sont vos objectifs de développement durable pour cette année ? Je n’ai pas encore mis en place d’indicateurs de mesure. C’est une excellente piste à approfondir. Mes objectifs sont de consommer moins et mieux et d’entraîner nos clients, les marques de prêt-à-porter, dans cette même direction. Quels défis avez-vous rencontrés en tant qu’entrepreneur et comment les avez-vous surmontés ? La misogynie ! Je suis sortie de mes gonds le jour ou quelqu’un a osé dire à mon mari “c’est gentil de permettre à ta femme de vivre de sa petite activité”. Je rencontre également de nombreux problèmes de recrutement. Je crois que le monde du travail a été chamboulé ces dernières années et qu’il faut impérativement redonner du sens au travail pour les collaborateurs. Et enfin, la trésorerie est le nerf de la guerre. Je ne souhaite pas avoir d’investisseurs et financer sa croissance sans investisseurs n’est pas simple. Un conseil à donner aux femmes qui souhaitent lancer leur entreprise ? L’entreprenariat n’est pas le graal. Pour moi, c’est comme la maternité, ce n’est pas pour tout le monde et ce n’est pas un objectif de vie à tout prix. Et si comme pour la maternité ce n’est jamais le bon moment, si vous y croyez et que vous y mettez tout votre coeur il y a de fortes chances que vous soyez heureuses et accomplies dans ce mode de vie. Je rajouterais qu’il faut savoir s’entourer et se faire aider. Découvrez le label Startup Engagée pour valoriser vos engagements et l’impact positif de votre entreprise. En savoir plus

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