La maîtrise et la mesure d’impact sont au coeur de la stratégie de Little Big Connection mené par Constance Nevoret, une CEO engagée.
Parlez-nous de vous et de ce qui vous a amené à diriger LittleBig Connection ?
J’ai passé 10 des 11 dernières années à l’étranger et notamment 8 ans au Canada pour lancer les activités de Mantu. Cela a été une aventure aussi incroyable que pleine de challenges et finalement une superbe opportunité de grandir en même temps que les opérations. Presque comme une suite logique, on m’a confié la direction de LittleBig Connection avec une ambition d’expansion similaire : passer de startup française à scaleup internationale. Défi passionnant que je relève depuis 3 ans.
Comment l’entreprise contribue-t-elle sur les différents volets de l’impact – environnemental et social ?
Nous contribuons à deux niveaux :
- Au niveau interne car nous avons créé des postes dédiés à ces questions (Chief Impact Officer et Sustainability director) avec des task forces associées pour intégrer pleinement l’impact positif au sein de notre projet d’entreprise.
- Grâce à notre nouvelle offre baptisée Connect for Good, nous mettons en relation les grandes entreprises avec des expertises externes liées à la transition solidaire et durable. Également, via notre plateforme nous permettons à nos clients de faire des choix de prestataires en fonction de critères de durabilité et d’inclusion.
Comment l’entreprise mesure-t-elle son impact et quels sont vos objectifs de performance en matière de développement durable pour cette année ?
Nous mesurons bien sûr notre impact au travers de divers KPIs, rapports et certifications (Ecovadis,…)
Nos principaux objectifs cette année sont :
- sur le volet de l’environnement : -18% d’émissions en 2023 par rapport à 2019
- sur le volet social et inclusion : évolution de notre plateforme afin de promouvoir des fournisseurs proposant des profils en situation de Handicap et/ou attestant de certifications, labels ou normes en matière de développement durable
- sur le volet économique : formation de 100% de notre équipe commerciale sur le sujet de la transformation durable pour accompagner au mieux nos clients
- sur le volet engagement des collaborateurs : nous visons 100% de participation à, au moins, un atelier (Fresque du Climat ou autre…) et un minimum de 20% d’entre eux ont mis en place une initiative à impact positif.
Quels défis avez-vous rencontrés en tant que femme dirigeante et comment les avez-vous surmontés ?
Au démarrage, et ça m’arrive encore à l’heure actuelle, il n’était pas rare que je me retrouve dans des cercles uniquement composés d’hommes dirigeants d’une cinquantaine d’années. Le sentiment d’appartenance est donc compliqué à développer. J’ai le souvenir de faire partie d’un jury à 95% masculin à départager des projets également portés par des hommes. C’est à ce moment que j’ai eu un déclic et que je me suis forgé l’ambition de donner envie à d’autres femmes d’y aller, de se lancer et de s’affirmer.
Avec le recul, je considère qu’être une femme dans un poste de direction amène une conception et une vision différente en entreprise, et je ne le vois donc plus aujourd’hui comme un inconvénient, au contraire !
Un conseil à donner aux femmes qui souhaitent lancer leur entreprise ?
Quand on m’a proposé d’être CEO, mon premier instinct a été de me dire: “ce n’est pas pour moi, je ne suis pas un homme de 50 ans”. Je ne me conformais pas au stéréotype du CEO, ou à l’image que j’en avais. Ce biais cognitif, on est beaucoup à l’avoir et il faut justement le surmonter, oser postuler et avoir confiance en soi et en ses compétences. Je suis malgré tout consciente que j’ai eu de la chance d’avoir des sponsors incroyables, car beaucoup de femmes n’ont aujourd’hui pas l’opportunité d’être sollicitées sur ce type de poste.
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